Départ du camp 8:30am
Nous croisons au passage deux élans se promenant tranquillement dans celui-ci.
Un dernier tour pour voir la vue qu'offre le SouthRim, malheureusement, le temps n'est pas avec nous, les nuages si.
Route vers Page après avoir rejoint la 89N. Tout d'un coup, il est annoncé que notre route est coupée pour travaux. Nous devons faire un grand détour, à l'échelle du pays et de son manque de réseau secondaire. Mais cela nous permet de traverser d'étonnant paysages de plateaux, parsemés de concrétions rocheuses, des mini-"Monument Valley" en quelque sorte.
On a retrouvé la chaleur, mais les nuages sont toujours là.
En Arizona, il est 1h de moins qu'en Utah. Ils sont à l'heure de la Californie, ce qui nous oblige à des calculs soignés pour nos visites. Et comme nous n'arrêtons pas de franchir cette frontière tracée au cordeau par des géomètres ...
Malgré tout, nous arrivons à temps pour la visite à la bonne heure (lorsque le soleil est le plus haut) d'un des deux canyon d'Antelope, le plus accessible, le "upper"
Il faut quand même payer un droit d'entrée au parking de départ à la nation Navajo (6$) et 40$ (aux heures de pointe) pour la visite guidée obligatoire, par des Navajo également.
J'y vais seule. JP ne pouvant en profiter pleinement.
Ce canyon est unique îl me semble aux monde. De nombreuses photos circulent, toutes plus belles les unes que pour les autres. C'est la Mecque du photographe amateur ou pro (il y a d'ailleurs des visites et guides spéciaux pour ceux qui ont les moyens)
Et cela se vérifie!
Après près de 10mn à l'arrière d'un pickup, sur une piste plus ou moins tracée dans un oued sablonneux (il y a même un de leur engin lamentablement échoué au milieu du parcours), nous arrivons mon groupe et moi devant un parking à 4x4. Et soudainement apparaît une étroite faille au milieu de la montagne.
Groupe apres groupe, nous pénétrons dans ce couloir d1,5miles de long, large parfois de moins d'1m et profond. Le sol est plat et sablonneux, agréable.
L'ambiance, malgre le nombre de visiteurs est bon enfant et respectueuse du besoin de chacun de s'arrêter prendre de photos. La guide elle même nous conseille sur les points de vue.
La matière, la lumière parcimonieuse, les ombes, les courbes savantes, tout mêne à vouloir garder le souvenir de ces images, ces instants de pure beauté, coupés du monde extérieur.
Heureusement que nous sommes passés à l'ère numérique au vu du nombre de photos que tous nous faisons.
Le retour se fera dans la tempête de sable. C'est l'occasion de parler un peu avec mes compagnons de groupe, des tchèques.
Des chinois, plus tard, intéressés par la petite taille de notre RV, seront étonnés qu'un occidental comme JP ai appris leur langue uniquement dans des livres.
Aprés le déjeuner et la microsieste rituelle, nous arrivons à Page et y apprenons en prenant de l'essence qu'il nous faut à nouveau changer nos plans à cause de la route coupée en gagnant Kanab par la 89 N au lieu de la 89 A. Ainsi nous ne nous pourrons pas voir Lee's Ferry mais prenons le temps d'admirer le superbe méandre du Colorado dénommé Horseshoe Bend. La vue du haut de falaises vertigineuses est inoubliable mais aucune protection n'a été mise en place. Jp s'approche précautionneusement à plat ventre du bord de la falaise pour photographier les eaux vertes du fleuve. Pas tout à fait rassurée néanmoins, je retiens la ceinture de son pantalon. Au retour de cette petite marche, deux cactus en fleurs au milieu du désert.
Page est une localité plus que modeste mais nous admirons bientôt le pont sur la Colorado et l'immense lac de retenue. Spectacle un peu triste en raison du bas niveau des eaux. Heureusement que, l'esprit du temps ayant changé, le projet de noyer le Grand Canyon ait été abandonné. Jusqu'à Kanab les vastes espaces traversés nous évoquent à tous deux la Castille
Au passage, en voyant la Fête foraine installée à Kanab, je pense à celle de Meudon et à sa visite de securite qui a lieu ce même jour et à laquelle je n'assisterai pas pour la première fois en 10 ans!
Nous passons alors de paysages désertiques à des paysages alpestre de belles forêts de pins et bouleaux (ou peupliers blancs). Ces derniers sont différents de ceux que l'on trouve en Europe, plus blancs jusqu'au moindres branches, à l'écorce plus épaisse et lisse. Leur mélange avec les pins (de differentes sortes) verts est magnifique, surtout à cette saison oû les premières petites feuilles jaunes apparaissent à peine, laissant la lumière faire scintiller ces troncs, ces bouquets.
Magique.
Encore une fois, ce n'est pas tant la curiosité naturelle 3 étoiles locale qui est à voir, mais aussi et surtout pour moi, pour JP aussi, l'environnement, le paysage, la végétation et la faune (nous en reparlerons d'ailleurs) qui valent tout autant le voyage!
Arrivée à Javob Lake, sans lac... Juste un lieu dit avec 2 commerces, au départ de la route vers North Rim.
On a fait quand même 319 miles (513 km) dans cette rude mais belle journée !
Il fait un peu froid, on est à 2200m env.
Mais le camp est très agréable. Ici, pas de réception, on choisi son emplacement (non réservé par autrui) et l'on s'installe. On va ensuite payer sa place (18$/nuit) en déposant une enveloppe, le numéro de place et son éco dans une boîte. C'est un système fondé sur la confiance et un bon comportement social, qui nous semble typique de l'état d'esprit américain basé sur un certain auto contrôle communautaire.
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